Anger Is Slowly Killing You: Life Lessons From a Resurrected Activist)
La Colère Vous Tue à Petit Feu (Leçons De Vie d'Un Activiste Ressuscité)
(SCROLL DOWN FOR THE 🇬🇧 VERSION)
(VERSION 🇨🇵)
Hello Hello !
J'espère que vous allez bien. J'ai passé un été …fascinant, marqué par des hauts et des bas assez intenses, ce qui m'a incité à faire une pause dans la production de cette newsletter. Cela étant, cette semaine, j'ai été frappée par l'inspiration et j'ai pensé que le début de la saison automnale (en Europe en tous cas) offrait la parfaite opportunité de revenir avec quelques pensées et réflexions approfondies! Cela étant je suis toujours réegulièrement sur Instagram (en stories en tous cas) donc n’hésitez pas à m’y suivre si le coeur vous en dit !
AVANT-PROPOS
Alors aussi longtemps que je me souvienne, j'ai toujours été hypersensible. Malheureusement, pendant mon enfance au Cameroun, cette hypersensibilité se manifestait souvent par des moments d'intense colère, parfois exprimée à haute voix, mais la plupart du temps intériorisée (interiorisation qui était vivement encouragée pour ma survie😅) . Je vivais dans un sentiment constant d'oppression, d'injustice permanente et de chaos constant au sein de notre maison. Ma colère était dirigée contre mes parents, mes jeunes frères, les responsabilités que j'assumais et les injustices que je pensais subir, entre autres.
Au début de mon adolescence, après une nouvelle explosion de colère -justifiée-, ma grand-mère m'a dit : "Mademoiselle -c’est le petit nom qu’elle me donnait-, un jour, tu seras tellement en colère, et tu crieras si fort que tu t'effondreras, sans sans force et sans souffle." À l'époque, ses paroles sonnaient comme des avertissements sans substance de grand-mère trop inquiète, et je n'y ai pas prêté beaucoup d'attention. J'étais trop préoccupée par mes frustrations du moment de toute façon.
Pourtant, quelques années plus tard, alors étudiante à Yaoundé, vers l'âge de vingt ou vingt-et-un ans, à la suite d'une énième dispute intense sans résolution avec mon petit ami de l'époque, je suis rentrée chez moi, retournée, en colère, confuse, fatiguée. Et ce jour là, en arrivant chez moi, tout comme ma grand-mère l'avait prédit quelques années plus tôt, je me suis effondrée. J'ai perdu toute ma force, ma voix m'a abandonnée et j'avais de mal à respirer. Je me sentais complètement vidée, comme si je m'éteignais lentement, à tel point qu'une amie a dû venir à mon chevet en apportant de la nourriture et du réconfort.
Pendant deux ou trois jours, j'ai fait face à la dure réalité de la pertinence des paroles prémonitoires de ma grand-mère: même à un si jeune âge, la colère entretenue devient physiquement destructrice. Cet incident en apparence mineur a radicalement transformé ma perspective sur la gestion de mes émotions. Il a ancré en moi une forte aversion pour les situations de conflits durables, de non-dits et de tensions non exprimées. Il a fermement ancré ma foi dans le pouvoir libérateur de la communication non-violente mais sincère, et l'importance que j'accorde à ma paix intérieure et à l'authenticité.
Récemment, j'ai découvert l'histoire de l'activiste David Williamson dans une vidéo, et cela a été un puissant rappel de cet épisode de ma vie. Dans son récit, Il souligne l'importance vitale de laisser de côté les souvenirs et narratifs qui donnent de la force à notre colère et nos émotions négatives,et d'abandonner les rancœurs que nous portons mais que nous n'admettons que rarement. Il raconte aussi son parcours, qui inclut une crise cardiaque et une expérience de mort imminente. Dans cette vidéo, il nous suggère de nous libérer des émotions négatives, nous encourageant à ouvrir nos cœurs pour mener une vie plus authentique, affranchis du cynisme qui découle souvent des traumatismes passés. Enfin, il nous invite à rediriger de manière créative nos pensées vers ce que nous aspirons à vivre et à devenir.
J'ai mis ci-dessous les détails et citations les plus marquant de son histoire mais je vous invite à aller découvrir son récit dans son intégralité ici (en anglais):
PRISE DE CONSCIENCE
David Williamson partage l'histoire de son expérience de mort imminente, survenue à la suite d'une crise cardiaque. Son malaise a été provoqué selon lui par une hypertension après des années d'activisme intense, activisme motivée par ses traumatismes d'enfant ayant grandi entre une communauté dominée par la violence du Ku Klux Klan et un contexte familial de racisme intériorisé.
David partage comment cette expérience de mort imminente a transformé sa perception de la vie, la gestion de ses pensées et émotions, et modifié la manière dont il interagit avec les autres.
CITATIONS INSPIRANTES
"Ne laissez pas la tension, la douleur et la confusion perdurer trop longtemps, car cela vous fera du mal et influencera votre perspective de la réalité de manière nocive. Cela vous donnera une vision biaisée. Donc, quand vous ressentez des émotions néegatives, réglez-les pour que le biais ne s'installe pas durablement en vous au point de faire partie de vous, et qu'il soit difficile de s'en débarrasser."
"Ce que mon expérience m'a montré, c'est que nous avons tendance à devenir les émotions au lieu de les ressentir puis les laisser passer. C’est ainsi que je suis devenu ma haine au lieu de simplement dire, “oh, j’ai ressenti de la haine”. Nous ne prenopn pas assez de recul pour réfléchir à l'impact de la haine sur notre être physique. Cette action (raciste par exemple) était-elle personnelle ? Ou cette personne est-elle simplement malheureuse ? Dois-je internaliser ce qu'ils disent ? Non. Mais quand vous êtes déjà sur la défensive et que vous avez déjà ces préjugés, vous êtes prêt.e. Vous êtes prêt.e à réagir. Dès que la provocation vous est présentée, vous êtes prêt.e à y répondre. Vous pouvez très bien être justifié.e dans votre colère, et vous sentir legitime à la nourrir n'est-ce pas ? (…) Eh bien, ma colère m'a tué."
"Ressentir toute cette douleur pendant si longtemps a endommagé mon corps, m'a rendu si malade en raison de ma manière de penser. Et la seule façon dont j'ai pu rompre le lien avec ces récits et ces narratifs, c'est en ayant cette réinitialisation [expérience de mort imminente, NDLR] , vous savez, et en me débarrassant de ces narratifs."
"Si vous vous focalisezsur la misère, vous renforcez la misère. Si vous vous concentrez sur l'espoir, vous augmentez la probabilité que des choses puissent se produire en dehors des probabilités négatives. Si nous commençons à collectivement comprendre comment canaliser notre attention de manière différente, nous pouvons amplifier notre capacité créatrice. Si un individu peut concentrer son attention sur ce qu'il souhaite et l'obtenir, imaginez si 20 000, 30 000, un million d'individus peuvent concentrer leur attention de manière unifiée sur ce qu'ils peuvent créer."
CONCLUSION
Il y a-t-il un sentiment négatif familier - et peut-être justifié - qui vous revient réegulièrement ? En tout cas, j'espère que les motd et l'histoire de David Williamson vous auront inspirés à les remettre en question. Peu importe nos croyances, j’ai la conviction qu’il y a pour tou.te.s une sagesse universelle à tirer de son histoire. J'ai hâte de savoir entour cas ce que vous en avez pensé ! 😊
A bientôt,
Candace
(🇬🇧 VERSION)
Hello, good people!
I hope you're all well. I had a captivating summer with significant ups and downs, which prompted me to take a break from this newsletter. However, I was inspired this week and thought the beginning of the autumn season (in Europe at least) presented the perfect opportunity to return with some profound musings! Having said that, I'm consistently publishing on Instagram (in stories, at least), so feel free to follow me there!
FOREWORD
For as long as I can remember, I've borne the burden of hypersensitivity. During my childhood, this hypersensitivity often manifested as intense anger, sometimes vocal, but mostly, kept within (Internalising frustration was strongly encouraged for my survival😅)". I perpetually carried the weight of oppression, a deep-seated sense of enduring injustice, and constant turmoil within our home. My anger found its target in my parents, younger siblings, the responsibilities I shouldered, and the injustices I believed I was enduring.
During my early teens, after yet another -justified- burst of anger, my grandmother shared an enigmatic piece of advice. She said, "Mademoiselle (Missy, the nickname she gave me), one day you'll become so furious, scream so loudly that you'll crumble under the weight of your own intensity, left without strength or breath." At the time, her words sounded like typical grandmotherly wisdom, and I didn't give them much thought. I was too preoccupied with navigating another wave of frustration.
Yet, a few years later, as a student, around the age of twenty or twenty-one, following another intense argument with my then-boyfriend that concluded without resolution or comfort, I returned home. Almost eerily, just as my grandmother had forewarned, I fell apart. I lost all my strength, my voice deserted me, and breathing became a struggle. I felt utterly drained, as if slowly fading away. In my desperate state, a friend had to come to my aid, providing food and comfort.
For two or three days, I could do nothing but confront the stark truth that my prophetic grandmother's words held validity. Even at such a tender age, clinging to anger wields a potent and destructive force. This seemingly minor incident radically reshaped my perspective on managing my emotions. It instilled a strong aversion to situations replete with perpetual conflict and unspoken tensions. It firmly anchored my belief in the liberating power of calm, meaningful communication and the ongoing pursuit of inner peace and authenticity.
I recently stumbled upon the story of activist David Williamson in a video, and it served as a powerful reminder for me. It underscores the vital importance of relinquishing the narratives that validate our anger and negative emotions, the grudges we bear but seldom acknowledge. He also recounts his journey, including a near-death experience, of breaking free from negative emotions, encouraging us to open our hearts to lead a more authentic life, free from the self-loathing that often emanates from past traumas. Last but not least, he invites us to creatively redirect our thoughts towards what we aspire to experience and become.
I've captured the most significant details and quotes from his story below, but I invite you to discover his full story here.
AWAKENING OF CONSCIOUSNESS
David Williamson shares the story of his near-death experience, which occurred after a heart attack. According to him, his discomfort was induced by hypertension after years of intense activism in support of his community, a career driven by the traumas of his childhood, growing up in a community dominated by the KKK violence and a family context crippled by internalized racism.
David describes how this near-death experience transformed his perception of life, the management of his thoughts and emotions, and altered the way he interacts with others.
INSPIRING QUOTES
"Don't allow tension and pain and confusion to persist for too long because it'll hurt you and it'll influence your perspective of reality in a way that's not. It'll give you a bias. So when you feel it, fix it so that the bias doesn't sit in you so long to where it's part of you and now it's hard to get it out of you."
"What my experience showed me is that we tend to become the emotions versus just feeling them and letting them pass. So I *became* hate instead of just saying, oh, damn, that was hateful. We don't pause and think about the impact of feeling hate on your physical being. Was it personal? Is this person just a miserable person? Do I have to internalize what they're saying? Do I have to? No. But when you're already on edge and you already have these biases, you're already *ready*. You're ready to jump. As soon as the invitation is presented to you, you're ready to respond to it. You may very well be justified in your anger, but you're definitely going to feel justified in your anger, right? Well, my anger killed me."
"Feeling all of that pain for so long damaged my body, made me so sick because of how I'm thinking. And the only way I was able to shake the connection to those stories and those narratives is through having that reset [Its near-death experience], you know, and having those narratives kind of shook off of me."
"If you focus on misery, you're compounding misery. If you focus on hope, you're increasing the probability that other things can happen outside of the negative possibilities. If we collectively start understanding how to galvanize our attention in different ways, then we can magnify our creative capacity. If an individual can focus their attention on what they want and get it, imagine if 20,000, 30,000, a million individuals can focus their attention on, unified and what they can create."
CONCLUSION
Is there any familiar -and maybe justified- negative feeling you sometimes struggle with? In any case, I hope David Williamson's quotes and story have inspired you. Regardless of our faith or lack thereof, I believe there is universal wisdom to be drawn from his journey. I can't wait to hear what you thought about it! 😊
Take care,
Candace